Faux Rhum Le Faux Rhum Faux Rhum  

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Instinct animal -1- 2  
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JaguaR
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28/06/2007
Posté le 19/09/2018 à 14:41:30 

Une fois de plus Rodrigo se retrouvait dans l'une des nombreuses jungles qui parsemaient Liberty. Les couleurs chaudes, la végétation luxuriante, la faune vivante aux alentours, ce mélange et cette symbiose de toute chose dans ce décor avait quelque chose de rassurant et paisible. En ces lieux le pirate se sentait en sécurité, à l'abri de la poudre et de l'acier. Il était entouré de nature, ce qu'il appréciait de plus en plus.

Le départ de celle qu'il nommait "sa Lia" l'avait amené à ces moments de solitudes, dont il devenait un peu plus attaché au fil du temps. Il avait beau donner le change face à sa famille et amis, ses ennemis, ou encore lors d'événement, il était tourmenté.
 
Perdu dans ses songes, un bruit le rappela à la réalité, à une distance plutôt courte de sa position. Les volatiles continuaient à fredonner tandis que le vent accompagnait le bruit de la jungle de sa mélodie aérienne. Cependant, il y avait bien autre chose qui traversait se léger sifflement harmonisé dans cette faune et flore. 

Assis, le lusitanien le vit. Il ne bougea pas. Ce n'était pas la première fois qu'il venait le voir. De temps à autre, il le retrouvait là où il allait. Jamais aux abords des cités: c'était légitime, certainement avait il peur pour sa sécurité. Il approcha, sans dire mot. Rodrigo non plus ne parlait pas. Ils n'avaient pas pour habitude de grande discussion, mais d'échanges de bon procédé.

Quelques temps passèrent. La jungle était toujours aussi mélodieuse, vivante. Mais le temps s'était comme arrêté, le temps de cette nouvelle rencontre. De long regard échangé, des moments qui se ressemblent malgré le temps qui passe, les deux protagoniste finirent par se quitter. Chacun partit dans une direction différente.

La nuit était étoilée, comme souvent. L'hidalgo s'amusait à la pensée que ses frères et soeurs avaient envers lui: "des étoiles pleins yeux, peut être pour ça que tu clignes tout le temps des yeux Rod" disait souvent Anne ou encore Elliott. 

Il fallait rentrer à présent. L'antre n'était pas loin. Cette journée fut reposante et cette rencontre toujours aussi... étrange. 
JaguaR
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Posté le 20/09/2018 à 17:35:33. Dernière édition le 20/09/2018 à 18:24:41 

Il ressent sa force, son énergie, son histoire. Il poursuit sa course au milieu de ces multiples couleurs majorées par du vert, ces bruits pleins de vie et peut être même de salutations. Il ne cesse de courir à travers ces arbres qui créaient des traits de lumières chutant dans sa foulée.
Il se sent tellement bien! Fort! Rapide! Vif! Avec facilité, il trouve son chemin au milieu des branchages, pièges que proposent cette nature avec laquelle il communie de plus en plus chaque instant passé. Ces instants deviennent des semaines, ces instants deviennent des jours.
Il accélère avec une telle vélocité que cela en est majestueux. Comme si ce territoire fertile était fait pour cette course.
Il est libre. 
JaguaR
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Posté le 01/10/2018 à 15:42:11. Dernière édition le 01/10/2018 à 15:49:30 

Accouder au comptoir, à la même place comme à son habitude lorsqu'il rend visite à Jacquot, le portugais perpétue ses habitudes en venant une fois de temps à autre boire un rhum et écouter les dernières rumeurs. La descente est plus rapide cette fois. Etant rongé par quelque chose qui le dépasse, Rodrigo descend les verres à vive allure. Alors que la main porteuse se dirige une fois de plus (une fois de trop?) vers ses lèvres imbibées et luisantes, un marin certainement, interpelle le pirate. 

"Et bien mon p'tit gars c'est qu'on t'entends pas pour une fois! Bordel! Ta joie et bon'humeur sont silencieuses ça en d'vient hilarant inquiétant"

Le lusitanien dévisage celui qui vient de l'accoster sans autorisation. Sans un mot, juste le regard lugubre, mauvais, il le fixe, de bas en haut haut en bas, puis retourne à son rhum dont le bras termine finalement son chemin.


"Tssss et ben p'tain! Bon! Au moins tu nous épargneras ton accent d'merde hahaha!!!"

Les rires du marin furent les derniers sons qui sortirent de sa bouche. Le bandeau noir avait réagit au quart de tour à ce qu'ils considérait comme des moqueries. Premièrement le verre de rhum vint s'éclater en morceaux contre la face gauche du forban. S'en suivit un enchaînement rapide de plusieurs mouvements nets et précis: un bond puis une prise au niveau de la crinière fournie de la victime. Rodrigo, la tête du pauvre gars bien en main, l'a fit cogner plusieurs fois sur le bar de Jacquot, jusqu'à ce que l'inconscience et une marre de sang aient raison de celui qui, à présent, était mort.
 
Un silence pesant tombe alors chez Jacquot. Chez celui chez qui on ne pouvait ni tuer, ni agresser, ni voler. Une règle respectée depuis des lustres, depuis toujours. Rodrigo reprend alors ses esprits, voit ce corps inerte dont la tête baignait dans un mélange de sang et de rhum. Sans dire mot et ni attendre l'intervention des autres présents, celui qui se faisait appeler "el JaguaR" prenait le chemin de la sortie sans s'attarder. 
JaguaR
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Posté le 13/10/2018 à 12:07:27. Dernière édition le 13/10/2018 à 13:10:25 

Personne dans l'Antre. Comme souvent ces derniers temps. La fratrie était amenée à aller un peu partout, là où les affaires, événements intéressants, chasses et nouvelles découvertes ne faisaient qu'éclore. Non pas qu'il voulait cacher ce qu'il s'était passé chez Jacquot: tout le monde le saurait assez vite. Là, il voulait juste la paix. A cet instant, il voulait être seul. Son hamac. S'allonger sur son hamac. Il gagna le dortoir. Les affaires de son frère dit "le Voyageur" traînent et empiètent sur son espace, qui alors était vital. Un coup de pied propulsa le tout et les affaires devinrent un bordel qui s'appropriait à cet instant toute la pièce. Rodrigo voulait son hamac, que rien ne perturbe sa solitude, son silence, sa tranquillité. Rien que le bruit qu'engendra son action l'embêta plus que tout.
 
A fleur de peau, le regard perdu dans les lanternes suspendues qui jouaient avec l'obscurité dans les recoins de la roche, le pirate songeait. Merde. Il n'avait pas pris la peine de se laver les mains tâchées du sang du pauvre type. Ses yeux émeraude les fixaient à présent. Il se surpris à lécher ce qui avait été du sang frai et était devenu une croûte rougeâtre. La salive redonnait une légère texture liquide, ce qui accéléra son action. Il se prenait à présent la tête. Un rhum à porté, il bu et bu et bu encore...
 
La fatigue mêlée à l'émotion, il sombra dans ce même rêve qu'il faisait depuis quelques jours, voir semaines. Il rêvait de "Lui", au même endroit, sous un même ciel. Il rêvait de "Lui" et avait l'étrange sensation que Lui était lui même...
JaguaR
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Posté le 27/10/2018 à 11:47:49. Dernière édition le 27/10/2018 à 12:10:29 

Dans une cave comme il y en beaucoup, Rodrigo est assis, adossé contre un mur, une jambe lâchée au bout le pied qui a la bougeotte et l'autre jambe, genou plié, son coude gauche reposant dessus. En sueur, il semble stressé. Le reste de la famille fait des allés et retours dans ces sous terrains, tandis qu'il regarde le tonneau qui se tient en face le regard vide. D'ailleurs personne n'est certain de ce qu'il regarde, ni Buddy ni Anne et peut être même pas lui même. Rosita glisse quelques mots à l'oreille du pirate, le regard inquiet, épongeant la sueur qui perle sur son front. Il fait craquer légèrement sans nuque.
 
Ça s'active autour de lui, mais rien y fait. La position reste la même et sa partenaire de toujours semble être de plus en plus agacée par l'inaction de son protégé. Elle continue à lui dire quelques mots en toute discrétion mais cette fois ci cela est de trop: d'un revers de la main droite, Rodrigo envoi la tête de Rosita ainsi que ses inquiétudes un mètre plus loin.
 
"T'es vraiment incroyable! Tête de mule! Et bien reste là comme un con! Ça te changera tiens!!"

Enfin, elle était partie. Buddy et Madre prenaient la sortie également. L'air devenait plus agréable, il y avait quelque chose de moins étouffant dans la pièce à présent. Il entendait du bruit la pièce à côté: le reste de la famille. Tant mieux. Qu'ils restent là bas. Qu'ils restent loin. Anne elle, sa présence ne le gênait pas: elle avait toujours su garder une certaine distance, savoir quand il fallait lui foutre la paix. 
Il se sentait emprisonner, en cage, enfermé. L'air. Il lui fallait de l'air. Il lui fallait respirer. Il commençait à suffoquer légèrement rien qu'en y songeant.
 
C'était décidé. Demain il partirait d'ici. Il devait trouver des réponses. Comprendre ce qu'il se passe. Il pensait régulièrement à "Lui". Il le cherchait lorsqu'il parcourait Liberty. Que ce soit lors des derniers jours, quand il donnait des informations et coups en échange d'or, ou encore durant le conflit Loyaliste/Révolutionnaire, il y pensait toujours, il le cherchait.
 
Il changeait. 
Walter Metzengerstein
Walter Metzengerstein
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Posté le 27/10/2018 à 12:58:23. Dernière édition le 27/10/2018 à 12:58:42 

Le soudard a toujours eu un faible pour Rodrigo. Le genre de bon camarade qu'il aime autant avoir à ses côtés qu'en face de lui, l'ennemi chaleureux, l'allié valeureux.
Même depuis ses récentes haines acquises contre l'équipage de la Chimère, il avait naturellement écarté le Jaguar de la liste de ses cibles.

Mais pourtant il y avait une nouvelle odeur sur le Lusitanien. Comme si l'homme avait perdu ce qui faisait son charme pour devenir quelque chose de froid, plus acéré mais plus fade. Pour Walter, une nouvelle occasion de répondre à LA lancinante question qui le taraude : qu'est-ce qui peut changer la nature d'un homme ?

Peut-être le moment de rendre service à un vieil ami.
Alors c'est avec le plus grand naturel qu'il lui offre le seul échange culturel qu'il maîtrise, la meilleure occasion de parler à cœur ouvert : un duel.
JaguaR
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28/06/2007
Posté le 28/10/2018 à 20:37:07. Dernière édition le 28/10/2018 à 20:41:02 

Il était entrain d'émerger péniblement dans la cave du manoir des planteurs. Les souvenirs lui revenaient lentement, tandis que son corps se souvenait lui aussi. La douleur et d'abord au niveau des jambes. Elles sont lourdes. Les bouger? Cela semble impossible. Les cuisses sont marquées d'une plaie chacune. Le mal est vivace tandis qu'il revoit Dolorès lui infliger ça. Par bribe. Il revoit Walter. Le duel oui. Il avait eu le dernier mot. Il revoit les passes d'armes. La violence des coups portés et reçus. Il ré entend les provocations de Mad Maximilien l'éternel intendant de NK. L'intendant. Il y en avait qu'un comme cet enfoiré. Les trois étaient là. Les flash black continuent.

Il voit Max au sol. Et puis "Lui". Il est apparu plusieurs fois. Lui et sa grâce, sa démarche féline, là à l'observer entrain de se battre. Entrain de hurler, de souffrir, de jouir de plaisir. Il se revoit sur Dolorès, tentant de la violer. Il ressent "son regard". Ce regard bestial. "Lui". Il le quitte puis à ce moment c'est Dolorès qui frappe. Elle fait mal la garce! Rodrigo est surpris! Il redevient lui même, enfin plus "Lui" même. Enfin il ne sait plus. 

Putain! La douleur monte elle est affreuse. Le corps reprend vie mais une chose manque. Un vide. Il voit trouble. Il voit mal...
La main tremblante se porte à son oeil droit... C'est pas possible. C'est impossible!!!
 
Il hurle!!! Hurle et hurle encore! De la haine!! Il lui en veut à Elle, Dolorès, mais bizarrement il lui en veut surtout à "Lui". Cette vision. Ce qui lui bouffe les tripes. Il a perdu son attention. Il a perdu son sang froid. Il a perdu le contrôle...

Il a perdu son oeil...

A cause d'"Elle".


A cause de "Lui"....
Felicia Dolorès
Felicia Dolorès
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Posté le 29/10/2018 à 02:30:05 

Elle trottait entre les doigts de la doctoresse sans aucune crainte. Huit pattes velues grimpaient le long de sa phalange, parcourait le dos de sa main et s’immobilisaient avant de faire demi-tour. Dotée de deux splendides crochets repliés devant elle, la tarentule rendait visite à son invitée dans la cave secrète du manoir. De sa main, la doctoresse l’invita à descendre pour saluer de ses pattes gracieuses le délicat objet déposé sur la table en bois sur un mouchoir en tissu. L’araignée se balada ainsi sur une magnifique sclérotique pleine et intacte. Le spectacle en ravissait la doctoresse qui caressait cet œil abandonné du bout des doigts. À la couleur de cette pupille éteinte, elle avait presque l’impression d’y voir une émeraude à l’intérieur. La cornée glissait, aussi elle devait la manipuler avec grande précaution. Lorsque l’œil s’assèchera de son liquide lacrymal, il en deviendra fragile. Elle devra le conserver dans une solution huileuse pour le garder dans cet état. En attendant, elle gravait dans sa mémoire l’image de cette rétine recouverte de la tarentule hôtesse des lieux.
 
Rodrigo était venu pour se battre contre Walter. Ils eurent tous deux leur combat. Le pirate eut le mot de la fin et ses dernières prouesses pour vaincre le soudard furent de mauvais augure pour les survivants autour. La doctoresse ne pouvait se targuer de bien connaître cet ancien coureur de jupon – selon les rumeurs – mais elle était capable de reconnaître qu’il avait changé ces dernières semaines. Pour commencer, il n’était pas certain qu’il use de violence en plus de ses charmes pour tenter de ravir le corps d’une femme. Quel que soit l’animal qui tentait de s’infiltrer en lui, ses raisonnements hypothéticodéductifs régressaient au profit de son cerveau reptilien. Il montrait des signes de faim et de pulsions contre lesquelles il tentait pourtant de lutter.
 
Elle lui ordonna de se tenir à l’écart mais il n’en fit rien. Il glissait une main brutale dans le chignon de la doctoresse qui répliqua aussitôt avec le premier coup de sa dague cachée. Une cuisse blessée et elle s’écarta. Hors de question de le laisser continuer. Elle n’avait plus beaucoup d’énergie mais pouvait puiser éventuellement dans une drogue, ce qu’elle fit. Hors de question qu’il ne la touche.
Puis il s’était mis à parler. Mais pas à elle. À quelqu’un qui semblait physiquement proche d’elle à en juger par la portée de son regard. Elle se tut, elle voulait écouter. S’il déraillait alors il serait fort aise à la doctoresse de s’infiltrer un peu dans son esprit pour explorer ce qu’elle pouvait. Mais très vite, il se désintéressa de cette voix que lui seul entendait pour revenir à elle.
 
Le grappin fut presque fatal. Blessée et attirée à lui, elle se trouva en fâcheuse position. Un hématome couvrira le coin de ses lèvres demain ainsi qu’un bel œil au beurre noir. Du sang coulait de son nez et une douleur piquante lui vrillait les sinus.  La main de Rodrigo tenta une approche plus brutale mais elle se heurta au solide corset qui suppliciait la poitrine et les côtes de la noble dans une oppression des plus étouffantes qu’elle ne supportait que par habitude. Elle parvint à le repousser et le garda ensuite à distance en poussant les étagères de caisse pour qu’elles lui tombent dessus.
 
Il était blessé, épuisé. Il avait vidé toutes ses forces dans ce combat face à Walter. Son état délirant n’aidait pas à sa concentration. C’était le moment pour elle de fuir. Mais ce n’est pas ce qu’elle voulait. La dague en main, elle se mit à lui tourner autour. Alors comme ça, il devenait l’ombre de lui-même ? Quelque chose le dévorait ? Etait-il tiré par le bas ?  Le soudard avait tenté de comprendre par amitié. Mais elle, ce qu’elle entrevit à ce moment, c’est la possibilité de voir naître un nouveau monstre. Son ventre se nouait d’excitation et d’adrénaline. Qu’il naisse devant elle. S’il fallait lui donner un coup de pouce, elle en serait ravie.
Après avoir fait chuter une nouvelle série d’objets, elle fondit dessus. La dague se planta dans la deuxième cuisse de Rodrigo. À sa grande surprise, c’est celui que les gens connaissaient bien qui refit surface lorsqu’il la provoqua avec son accent cultissime. Le monstre se taisait au profit de l’homme qui retrouvait sa liberté d’expression. Non ! Felicia n’hésitait pas à condamner cet homme au profit de l’horreur qui ne demandait qu’à naître. Elle eut encouragé le monstre qui dévorait le voyageur et la bête qui grandissait en Nikolaï. Elle était donc résolue à invoquer cette chose nouvelle qui harcelait Rodrigo.
Profitant d’un effet de surprise et dans une force sûrement due à sa volonté de ne pas se laisser allonger par son adversaire, elle le poussa si fort que les jambes blessées de Rodrigo flanchèrent. Il chuta, sonné. Le temps qu’il reprenne conscience, ses mains étaient harnachées à une caisse au-dessus de sa tête et ma noble presque assise sur lui.
 
On ne sait si les supplices infligés avaient seulement pour vocation d’éveiller le tourmenteur de Rodrigo ou bien si elle y prenait son pied. Ses yeux brillaient d’une lueur malsaine chaque fois qu’elle enroulait la ceinture du propre portugais autour de sa gorge et qu’elle serrait. Chaque fois qu’elle le mutilait, elle souriait. Peut-être y avait-il une forme de vengeance pour avoir blessé et vaincu le soldat espagnol qui comble son âme noircie.
Bonjour cher monstre, je suis Felicia et je t’invoque pour répandre sur cette île ta haine et ton venin. Son délire mégalomane de devenir la mère de tous ces monstres s’étendait même à ceux dont elle n’était pourtant pas responsable.
 
Une provocation. Un nouveau clin d’œil, un dernier clin d’œil. Cette manie terriblement agaçante pour la pseudo frigide qu’elle était. L’index et le pouce de sa main droite viennent écarter la paupière droite de Rodrigo. Et les doigts de sa main gauche plongèrent sans vergogne dans les interstices de ce globe oculaire pour l’y extraire. Un long nerf rougeâtre ainsi que quelques filets gluants lacrymaux continuaient de relier ce globe au visage du pirate. Le tranchant de sa dague régla bien vite ce problème et lui offrit son butin.
Nom de Dieu. Dans un contexte érotique, Felicia aurait eu un orgasme tellement le plaisir fut immense à ce moment. Ses yeux étaient rivés sur Rodrigo. Elle se nourrissait de toutes les réactions qu’il voulait bien lui offrir. Le faire souffrir était, ce soir-là, l’une de ses plus grandes réussites. Elle ne parvenait plus à s’arrêter. Elle était rarement devenue incontrôlable pour elle-même. La ceinture autour de la gorge du pirate se resserra de nouveau aussi fort qu’elle le put. Et pendant qu’il suffoquait, la langue de cette vipère vint goûter à la rétine arrachée. Elle ne le quittait pas des yeux. Elle se délectait. Le goût de la souffrance la faisait frémir de joie. Elle s’amusa tant qu’elle rata le coche de la limite de l’inconscience. C’est lorsqu’il ne réagit plus qu’elle se rendit compte qu’elle l’avait peut-être tué.
Elle desserra la ceinture. Elle plaça sous les narines de l’homme son miroir personnel : Il ne semblait plus respirer.
 
Euphorique, elle lui offrit une brève caresse sur la joue, comme pour le remercier de cet instant offert. Felicia se leva. L’œil de Rodrigo dans sa main, elle descendit la trappe de cette cave secrète en laissant le pirate pour mort. Elle posa l’œil sur une table devant elle et s’ensuivit une longue contemplation aux côtés d’une tarentule vivant ici et venant examiner ce curieux objet.
Le Borgne
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Posté le 31/10/2018 à 13:32:03. Dernière édition le 31/10/2018 à 13:38:38 

29/10/2018 13:10 - Le Borgne  : 
*Ivre mort, Rodrigo est péniblement arrivé dans l'Antre. Le rhum continue de s'accoquiner avec lui tandis qu'il peste contre Elle, Dolorès et Lui, dont personne ne sait de qui il s'agit*


L'Antre. Enfin. Il était seul. Il en avait besoin. Le sentiment de honte était encore trop vivace pour lui permettre d'être au même endroit qu'un des siens. La douleur d'un membre fantôme était présente. Encore. Comment pouvait-il souffrir d'un œil qu'il n'avait plus? Il avait souvent entendu parler de ce phénomène, qu'il rattachait à une forme de folie ou de malédiction.
 
Il réfléchissait. Se refaisait le film de cette journée. Un rhum toujours présent pour l'accompagner dans sa démarche. Ressasser, se faire du mal, se dire qu'il n'a pas été à la hauteur; qu'il a été fou, trop sûr de lui face à cette femme plus que redoutable, qui pouvait faire pâlir à elle seule Liberty tout entière. Et ce n'est pas le bandeau noir qui y changé quoique ce soit.
 
Rodrigo en a vu des choses, parcourant les sept mers. Il en a faite des rencontre plus impressionnante les unes que les autres. Dolorès c'était autre chose. Encore. Toujours autre chose. Les surprises, les révélations, les épreuves; la vie ne s'arrêtait jamais de vous poursuivre. Félicia était devenue tout ça aujourd'hui. Une nouvelle épreuve. Une nouvelle douleur.
 
Les membres de la Chimère finirent par rejoindre l'Antre également. Le portugais éborgné avait alors descendu assez de rhum pour étonner un Gaston ou un Turb. Il était pitoyable. Mais aujourd'hui il avait certainement le droit. Droit d'être dépassé, mal. Elle avait touché directement son ego, son amour propre, son narcisse...

La tigresse, éternelle marraine et soeur du lusitanien, était présente. Elle engagea un sbire de poser un contrat sur la tête de l'espagnole. Elliott tentait d'avoir des mots rassurants, disant que son oeil pouvait être remplacé. C'était maladroit, mais c'était Elliott et il l'aimait pour ça. La bête Nikolai, qui pourtant n'était pas le plus fidèle frère de Rodrigo, semblait enragé à l'idée qu'on est pu faire cela: comme si la limite avait été franchie. Le Corbeau avait tout de suite fait acte de présence et semblait remonté tout autant.
 
Le Capitaine était là, silencieux. Rodrigo n'osait le regarder. Il avait et a toujours un profond respect pour lui. Il se sentait humilié par la situation et n'osait encore lever son unique oeil émeraude qui lui restait, vers Gemini. 

Des silences, puis des mots. Des coups sur la table centrale, des contestations, des réflexions, des stratégies, des échanges, des soutiens...

La Chimère parlait vengeance.
Le Borgne
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Posté le 01/11/2018 à 18:17:54 

Des frères sont tombés ce soir. La folie d'un seul homme. Toujours le même. Il semblerait que le guerrier ne comprenne rien ou en a rien à foutre de ce qu'on peut lui dire... il payera de toute façon et sa nation devra payer d'avantage.
 
La famille était présente pour le lusitanien, alors que Rodrigo était perdu dans ses songes, comme hypnotisé par "Lui". De ses yeux perçants il scrutait l'âme du pirate. Il l'épiait. Il humait ses craintes, ses émotions. La Espada Atraente était comme pétrifié devant cette créature que seul lui voyait. 

L'animal se jette sur lui et lui donne un coup de griffe. Il le contre. Cela le ramène à la réalité. L'animal n'était plus et c'était alors PhilBlake qui lui faisait à présent face. Le combat fut serré quelques instants cependant la rage qui prit d'assaut Rodrigo ne fit qu'une bouchée de son adversaire, le terrassant d'un coup puissant et meurtrier.

Seul Gemini son Capitaine et lui restaient debout dans cette cave à Van Ders. Ils étaient tous les deux et passèrent la nuit. Des échanges de regard parfois. Un regard bienveillant mais plein de question se posait sur le maître d'arme de la Chimère. Qu'est ce qu'il lui arrivait? Où était passé l'éclat dans les yeux? Peut être avait il été amoindrit: cette oeil en moins faisait du mal, dans tous les sens du terme. Il se faisait appeler "le Borgne". Ce n'était pas un hommage au légendaire John, c'était une réalité. Difficile mais réelle.
 
 
31/10 23:29:18 Marco Gemini T'as perdu ton oeil, pas ta main d'épée que je sache.. 
31/10 23:29:03 Marco Gemini t'envoie une beigne monumentale dans l'épaule. "Alors j'ai besoin que tu aies tous tes esprits, camarade ! C'est clair ?". 
31/10 23:28:42 Marco Gemini "Ça tombe à l'eau. Alors, toi et moi, on va devoir se frayer un chemin au milieu de ces crétins.". 


Il tente de le motiver, de le secouer. Ca semble fonctionner.
 
Le lendemain Rodrigo quitte Van Ders à "sa" poursuite. il le voit à nouveau. Une fois encore, la nuit fut hantée par ces visions d'un animal au regard perçant qu'il ne pouvait quitter. Il se retrouve dans un endroit qu'il connait bien. Il n'y a que passer trop de temps. Il y a vécu de nombreux périples. Tout le ramène ici.
 
Son Capitaine Gemini l'a suivit

01/11 15:02:32 Marco Gemini Fais ce que tu as à faire. Tant que tu reviens.. 
01/11 15:01:52 "Marco Gemini Je demande confirmation, je te remettais pas en doute.", à tout le monde. 
01/11 14:55:01 "te pose une main sur l'épaule:" por favor, ça reste entre nous deux... je vais trouver ce qu'il se trame, et ça se passe ici, au temple. Mais ça attendra... qu'est cé qué ça donne avec Walter?""à Marco Gemini.
01/11 14:51:48 "se renferme et se fâche:" me prends pas pour un débile Capitaine! Si ye te dis que je le vois, c'est que ye le vois! Et c'est pas la perte dé ce putain d'oeil qui y change quoi qué cé soit!"" à Marco Gemini.
01/11 14:27:48 Marco Gemini Sur une île des Caraïbes ?. 
01/11 14:27:40 Marco Gemini Le félin ? . 
   
01/11 14:12:51 "*semble scruter en haut des marches mais tu ne vois rien*" à Marco Gemini.
01/11 13:59:18 "*semble prit de court, mais ne sais pas pourquoi, il te parle, après des jours voir semaines de mutismes* "Je vois quelqué chose depuis quelques temps... un animal... un jaguar... il me retrouve, me scrute, me cherche du regard... y'ai d'abord pensé à un coup dé Nico, mais c'est pas lui."" à Marco Gemini.
01/11 13:52:21 Marco Gemini Je sais reconnaître quelqu'un sur la réserve, alors parle vite.. 
01/11 13:21:13 "te voit arriver, ne t'avais pas entendu, une nouvelle fois pas sur ses gardes. Il n'arrive pas à t'en parler, on le prendrait pour un fou.*" à Marco Gemini.


Rodrigo le voyait, encore...


Le Borgne
Le Borgne
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Posté le 10/11/2018 à 13:14:16. Dernière édition le 10/11/2018 à 13:24:17 

Le 4 novembre 1718, Ulungen.

La Chimère est payée par Esperanza pour les aider à maintenir leur hégémonie éphémère. Tous ne participent pas. Rodrigo ne fait pas partie de ceux là. L'appel du sang est ponctuelle mais puissante lorsqu'il apparaît comme un coup qu'on aurait pas vu venir. Le désir de se battre est trop fort. La pulsion part des tripes et elle remonte vers l’œsophage comme un coup de stress. Puis vient la rage. Celle qui vous pousse à exister jusqu'à vivre totalement l'instant; ce moment qui peut vous poussez à agir jusqu'à en mourir. Une sensation de liberté unique: se contre foutre de ce qui nous attend la seconde d'après. Soit ça passe, soit ça casse. A la vie à la mort. 

Il tombe nez à nez avec la paire Wildekat Ric Dangerous. Ric, un ancien frère d'arme, de bandeau noir. Qu'importe. Cette pulsion était là. Cela lui rappelle Félicia et Walter. Félicia à qui il pensait prendre sa dignité, c'était finalement elle qui lui avait prise. Il voyait deux couples en un à présent. Il frappa, comme un acharné, comme un fou. Les cris de rage se mêlent à ceux de douleur de son adversaire. Elle contre une fois ou deux, mais c'est à peine s'il  l'a senti. Wilde tombe sous une multitude de barbarie. 

La suite, c'est Ric qui la subit. Malgré un élan d'ingéniosité ou de survie de la part du 4 lunes, le pirate comme possédé, se mit à "dévorer" son adversaire qui devenait alors une proie. Une proie qu'il fallait marquer.

04/11 10:20:36 Tu as assommé Ric Dangerous.
04/11 10:20:36 Combat contre Ric Dangerous, tu l'attaques et lui mets 25 points de dégâts avec perfection et modestie.
04/11 10:20:30 "*il s'acharne sur ton visage, tout en t'enfonçant sa lame dans le corps*" à Ric Dangerous.
04/11 10:20:03 Combat contre Ric Dangerous, tu l'attaques et lui mets 23 points de dégâts avec perfection et modestie.
04/11 10:19:56 Combat contre Ric Dangerous, tu l'attaques et lui mets 25 points de dégâts avec perfection et modestie.
04/11 10:19:51 "*bondit sur toi tel un félin et t'arrache un morceau du visage à l'aide de ses dents, comme s'il voulait te dévorer: tu ne l'avais jamais vu ou connu comme ça*" à Ric Dangerous.
04/11 10:19:06 Combat contre Ric Dangerous, tu l'attaques et lui mets 25 points de dégâts avec perfection et modestie.
04/11 10:19:02 Tu utilises Portion de larves grillées - à emporter, et récupères 12 pvs.
04/11 10:18:59 "se prend un contre monumental auquel il ne s'attendait pas... ce qui réveille en lui une rage animale!*" à Ric Dangerous.
04/11 10:18:32 Combat contre Ric Dangerous, tu l'attaques et te prends 44 points de dégâts. C'est un coup critique !
04/11 10:18:26 Combat contre Ric Dangerous, tu l'attaques et lui mets 24 points de dégâts avec perfection et modestie.
04/11 10:18:22 ""à nous deux Ric, sois disant Dangereux..."" à Ric Dangerous.
04/11 10:17:59 Wildekat a intercepté ton attaque sur Ric Dangerous !
04/11 10:17:59 Tu as assommé Wildekat.


Puis le silence. Rien. Le néant. Le retour au calme. Son corps se détend. La pulsion s'en va. Il regarde les deux corps inertes. Le visage meurtri du hollandais. Ses mains se portent à son visage plein de sang. Elles commencent à trembler. Il part, mais croise Nick sur le retour. Une autre pulsion le prend mais celle là ne lui apporte que malheur.
 
Il se sent dépasser. Au réveil, il croit avoir rêver. Mais était ce un cauchemar ou un rêve délicieux? Il ne trouve pas de réponse. 
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Posté le 28/11/2018 à 13:59:47. Dernière édition le 08/12/2018 à 10:30:53 

20/11 15:29:13 "il a le dernier mot. Felicia est étalé par terre, un corps endormi. Il s'allonge sur elle, léchant ses paupières fermées. Il l'a regarde, telle une pierre précieuse... il l'hume, éffleure de ses lèvres, et te demande:" où est mon oeil...?"" à Walter Metzengerstein.
20/11 15:27:19 Tu as assommé Felicia Dolorès.


20 novembre 1718, le temple Maya.

Il jubile. Il est sur elle. Un corps inerte. Presque mort. Une coquille vide et creuse. Tout le charisme, la prestance, la posture, le machiavélisme de l'espagnole s'est éteint avec le dernier coup porté par l'éborgné. Il passe sa langue sur son visage blanc et sang. Il ouvre les paupières, voulant ainsi scruter son âme endormi. Il la dominait il y a quelques instants et il la domine encore. Il sait Walter non loin. Il se sait mal en point. Le pirate s'en moque: il pouvait mourir aujourd'hui maintenant la vengeance obtenue... du moins en partie.
 
Walter débarque en rage, ce qui le fait perdre en concentration et n'avait pas vue que Rodrigo avait sa lame prête à réagir. Un combat violent s'en suivit où il perdit connaissance. Walter ne l'avait pas tué. Pourquoi? C'était une question qui l'intriguait.
 
Au réveil cependant, la haine est toujours présente dans le tronc de l'hidalgo. Les mains crispés, il se relève péniblement. A cet instant la vision apparaît à nouveau: le jaguar l'observe du haut des marches de ces escaliers aux pierres dorées. Le pirate reste immobile, fixant l'animal dans ce temple, tel le maître des lieux. Le maître d'arme de la Chimère est alors frappé par des images qui abîment son esprit. Le mental ne peut rien y faire: il est submergé par des visions qui à présent sont en lui, comme des rêves éphémères.

Des images, souvenirs? Vécus? D'une autre vie, d'un autre temps? l'assaillent.

 
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Posté le 23/12/2018 à 11:19:24 

Le temps fut long dans ce temple maya. Mais c'était pour la bonne cause: celle de la famille. Certains de ses frères avaient besoin d'y faire un séjour, en quête de stèle, de pierre et autres mystères qui arpentent les lieux depuis des siècles, certainement plus encore. Rodrigo se trouvait au milieu de tout ça, de la famille, du temple et de la folie qui s'emparait de lui de temps à autre, lorsqu'"il" l'avait décidé. Un jaguar qui prenait de plus en plus l'apparence d'un guerrier mi félin mi homme et qui au fur et à mesure que les jours passaient, devenait tout ce qu'il y a de plus humanoïde, un guerrier, dont les yeux semblaient être les mêmes que celui du pirate. 

Les jours passaient et les moments de folies diminuaient. Cependant l'hidalgo changeait, lui aussi. Plus réservé, plus sombre, le regard éborgné qui par moment masqué l'éclat émeraude habituel de son œil par une nappe sombre voir noir. Le portugais n'en avait qu'à moitié conscience. Ses soeurs et frères ne posaient pas de questions: ils constataient. Sûrement que tant qu'il ne s'en prenait pas à l'un d'entre eux, il n'y avait pas de raison de s'inquiéter. Et ce n'était jamais arrivé. Rodrigo semblait contrôler "ça". Mais pour combien de temps? Et si un jour il se réveillait comme un berserker à nouveau? 
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Posté le 19/01/2019 à 13:18:34. Dernière édition le 19/01/2019 à 13:20:30 

L'animal en lui, du moins l'entité qui se faufile dans tout son être, semble de mieux en mieux cohabiter avec le portugais. Ou serait ce l'inverse? Peu importait. Le pirate avait perdu assez de temps à se poser cette question sans cesse. 
qui était du dompteur du dompté? Finalement, était ce une question existentielle? Est ce que cela devait l'être?

Lorsqu'il était dans cette phase, son état en prenait un sacré coup et le pirate perdait le contrôle: telle un animal enragé, il se jetait sur son adversaire, sa victime, sa proie, son bétail. Aujourd'hui il arrive à donner ce que cette "chose" lui demande tout en profitant de la contre partie: L'esprit du guerrier jaguar appelle au sang, tandis que Rodrigo appelle sa force mystique pour agir.

Serait ce un demi dieu? Un champion? Qu'est ce qui le contrôle? Un esprit? L'esprit de qui? Les jours passent et le pirate finit par se demander si ce n'est pas lui même et lui seul l'investigateur de toute cette folie.

Les gens ont tendance à se protéger voir se cacher derrière des fables, des dieux, de la croyance profane ou divine. Mais réellement, n'était ce non pas seulement lui et lui seul?

"Lui" n'était ce cependant pas Rodrigo? Le Jaguar de la Chimère, aujourd'hui l'éborgné, dit "Le Borgne"... ne s'était il pas caché derrière un tel conte de fée pour assumer et appuyer ce qu'il était vraiment? 
Qui était il d'ailleurs? Il l'acceptait de plus en plus.

La vie l'avait aigri et donné une vision des choses aussi noire que son bandeau. Il riait moins, il tuait plus. Il demandait moins, il prenait plus. Il obéissait moins, il se libérait plus.
 
Dom Pedro Rodrigo Camoes de la Luz, alias DPRCL, Dom Pedro Rodrigo, Rodrigo, Le Jaguar, Le Borgne... il était, est et sera. 
Felicia Dolorès
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Posté le 24/01/2019 à 14:10:32 

Si la science et le macabre étaient des arts bien maîtrisés par l’hidalga, le comportement d’un individu restait un grand mystère en revanche. Dire qu’elle lui avait infligé cette souffrance dans ce manoir par légitime défense était une très faible partie de la vérité. Certes, Rodrigo avait probablement vu en Felicia le trophée du vainqueur après avoir vaincu son intendant dans un combat que la noble qualifiait « d’hormones ». Mais ce qu’il s’est passé ensuite a largement dépassé le cas de la simple défense, aussi n’allons-nous pas revenir dessus.

Mais maintenant, elle était dans le flou. Pourquoi cette haine envers elle ? Non pas que ça la dérangeait d’être ainsi détestée – elle s’en fichait. Mais cet homme devrait plutôt la remercier ! Elle l’avait aidé à libérer ce sublime monstre sanguinaire et violent. Cet amas de férocité prêt à tout déchiqueter sur son passage. Echidna devenait la mère d’une Chimère. Elle engendrait un nouveau cauchemar  qu’elle rêvait de déchaîner sur le monde. Force, domination, liberté, sauvagerie, il lui devait en partie tout ça. Et pourtant, il faisait l’enfant. La dame savait qu’un jour ou l’autre il viendrait vers elle non pas pour l’agresser mais pour atteindre l’apogée de son espèce. Sous les yeux d’Echidna et de Typhon, la Chimère offrirait à l’île les plus sanglantes morsures qu’elle n’ait jamais connu, celles dont on ne peut se guérir. Et le plus excitant dans tout ça, c’est que cette Chimère avait des semblables qui la rejoindront.
 
Et pourtant dans ce tableau, même Typhon était insatisfait. Il l’encourageait à pousser ces créatures, mais celle-ci était sortie de la mauvaise enveloppe. Et c’est alors que la réalité retombait durement, où dans son rêve mythique de destruction elle faisait face à une problématique à laquelle elle n’aurait jamais pu songer seule : Walter et Rodrigo se connaissaient. Et s’appréciaient.
 
Ni l’un, ni l’autre n’étaient capable de voir la vérité en face, le Jaguar était si aveuglé par sa rage qu’il ne voyait pas combien cette « mère » pouvait encore le hisser si haut. Et le Typhon avait encore trop d’humanité qui l’empêchait de savourer la naissance de son monstre à sa juste valeur. À l’inverse d’Echidna qui n’en avait pas assez pour apercevoir d’elle-même les limites de ses propres désirs morbides.
 
À son réveil à l’hôpital, les figures mythiques disparurent de son esprit. Comprendre était toujours difficile. Perdre un combat était insupportable pour elle qui était tout aussi mauvaise perdante que mauvaise gagnante. Mais voir le monstre Borgne incapable de se retenir de porter ses coups et ne faire parler de lui qu’en versant le sang, ça, c’était une satisfaction irrévocable. D’ici quelques temps, le monstre en lui finira par se fier à celle qui se proclame mère des monstres. Et si d'ici là le père ouvre les yeux alors Liberty se sera trouvé de nouveaux fléaux. 
Le Borgne
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Posté le 25/01/2019 à 14:23:49. Dernière édition le 25/01/2019 à 14:24:54 

Mon cher, 
 
Je gage tout de même que ce Jaguar pourrait m'être reconnaissant de l'avoir hissé au sommet. 
 
Felicia



La missive me fait l'effet d'une dague qu'on vous enfoncerait lentement entre les côtes. Une lettre douloureuse avec des mots chirurgicaux. L'ego, l'estime, la fierté sont frappés les uns après les autres. Je ne peux m'empêcher de me dire qu'il y a une grande part de vérité dans ses propos. Elle a réveillé le monstre. Elle a créé "le Borgne". Elle ne se doute peut être pas que le Jaguar n'était que latent, quelque part dans l'esprit à attendre pour rugir et lâcher toute sa bestialité sur cette île. Mais je doute maintenant. Suis je maître de tout cela où est ce elle qui a tout fait émerger du plus profond de mon être? Même le Jaguar? N'était ce pas le temple maya? était ce simplement ma folie? Ce qu'elle appelle le monstre? 

Je la hais. Et en même temps je l'admire. Cette hidalga à qui un jour j'ai tendu les bras et lui ai ouvert les portes de Esperanza. Derrière ses difficultés d'élocutions, sa peau froide et un aspect fragile, Félicia s'est faite un nom seule, aux détriments des autres, faisant bien plus peur que certains qui se prétendent être des abominations de Liberty.. ces trous du cul me font bien marrer. S'ils savaient. 

Son goût me manque. Je l'ai goûté quelque peu à ses dépends, mais je n'ai pu aller au bout des choses: Walter. Quel enfoiré. Mais au fond, un des seuls amis que j'ai sur cette île. Il complique les choses. Car je vais bien devoir la tuer. 

Un jour il le faudra. Quelque chose me retient de porter le coup de grâce à chaque rencontre pour l'instant. Mais instant n'est qu'une question de temps, non? 


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Posté le 16/02/2019 à 12:43:42 

Putain,

Pourquoi je me suis pas levé ce matin? Pourquoi j'ai pas fait semblable aux autres
jours, à me réveiller avec les premières lueurs de l'aube ou encore les premières odeurs de Buddy? Le boudin fumé dès l'éveil, j'y aurai jamais pensé. 

Me voilà écarté de l'Assommoir, alors que j'avais réussi à maintenir une journée d'avance sur mon chasseur jusque là, depuis presque une semaine, tandis que je m'occupais de mes proies petit à petit, non sans aide c'est vrai. Tout seul ça reste quelque chose de compliqué. J'ai l'impression que mon instinct me joue des tours.

Est ce que je suis entrain de perdre mon flair? tu débloques Rod, jamais ça t'es arrivé... enfin presque jamais. 

Félicia occupe régulièrement mes pensées, en toute circonstance.
Cette garce devient une obsession, merde! 
Il faut mettre un terme à tout ça: j'ai pas envie de perdre la boule à nouveau. Le Cap' l'avait déjà remarqué il y a des semaines dans le temple. Il m'avait à l’œil. Je pense pas qu'il n'ait plus confiance, au contraire. Mais il reste méfiant. C'est normal. Te dire que tu as un mec qui peut lâcher prise sur tout et ce à tout moment, au sein de ton équipage, ça le fait moyen. 

Dolorès, il faut que je lui tombe dessus. Toujours le problème de Walter, mais tan pis. Il faut que je fasse quelque chose. 

Si je n'arrive pas à l'atteindre elle directement, alors indirectement je l'atteindrai elle directement... putain je raconte de la merde. Mais je me comprends...
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Posté le 21/02/2019 à 12:43:16. Dernière édition le 21/02/2019 à 12:54:26 

Une autre jungle dense, une autre promesse de l'aube que j'attends au coin d'un autre feu de camp. Le sommeil ne vint pas cette nuit là. Cela faisait quelques soirs que mes idées, aussi noires qu'un ciel sans étoiles, m'empêcher de trouver ce repos qui était pourtant si nécessaire. Mon corps voulait s'allonger, se détendre, relâcher la pression d'une journée de recherche intense dans l'un des nombreux lieu de cette île, mais ma tête elle... j'en savais rien. C'est comme si plusieurs corbeaux venaient me picorer le sommet du crâne, y déchiquetant mes espoirs de calme et faisant resurgir, réapparaître les blessures, des stigmates qui me rongent depuis des semaines, voir des mois maintenant.

Je repense à Yulia qui est partie. Je repense au Corbeau qui a quitté le navire. Je repense à Nico qui a disparu du jour au lendemain. Je repense à Félicia... encore.
 
Red Frag me dit dans une missive que je serai tomber amoureux d'elle. Je crois que le type tir trop sur la corde à défaut de tirer de son tromblon. Ses frasques, son journal de NK qu'il tient... ses mots sur moi. "Sur le déclin"? Putain de bâtard que je lui tombe dessus et on en reparlera! 
Et d'un autre côté... putain...il a peut être raison? Je cogite je cogite je cogite... trop? 

Ce salopard aura eu au moins le mérite de stimuler mon imagination. Après quelques temps à regarder les flammes crépiter devant moi, les courbes du feu allant et venant au gré d'un léger vent qui se déposait sur les couleurs de l'aurore arrivant, l'idée me parut évidente. 
Félicia et moi avions joué tous les deux avec le feu en se provoquant ainsi l'un et l'autre.
C'est par le feu que cette vengeance sera assouvie. 
Ce feu a déjà un nom. 
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Posté le 14/03/2019 à 23:02:37. Dernière édition le 15/03/2019 à 16:51:27 

Voilà plusieurs semaines que je m'attardais sur quelques tâches, besognes, quêtes. J'en achevais certaines alors que je progressais dans d'autres. Cela me fit cependant du bien. Je me lasse pas de voir et revoir ces paysages qui subliment cette île. Passant de la plaine à la jungle, de la jungle à la montagne, à la crique, au phare, aux mines, même les prisons me semblaient moins grisâtres, tandis que les gardes étaient toujours aussi distrayant: des pots de vin ou des coups bien placés, ceux là étaient bien dociles.

J'avais eu le temps de penser à cette vengeance.

Cette vengeance qui cette fois ci ne me rongeait plus comme un rat qui vous grifferait jusqu'à en sortir votre chaire, non. Cette idée était de plus en plus apaisante. Plus je progressais sur mon chemin et plus la pensée se précisait. Putain. Que c'était bon de jubiler, d'avoir idée sur idée, intrigue sur intrigue qui se résolvait à force d'assembler toutes les pièces du puzzle, comme lorsqu'on sait qu'on approche du trésor alors qu'on suit le tracé sur une carte parcheminée...

Xantico pourrait ne pas être l'unique pièce du puzzle. Faye et l'enfant qu'elle porte, enfant de Niko et Nico, en quelque sorte, pouvaient en être deux autres...
 
Tout s'élabore. Rien ne se perd, rien ne se créé, mais tout se transforme.
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Posté le 31/03/2019 à 18:36:32 

Je suis enfin arrivé à elle. Il fallait bien que je m'occupe de cette prime d'abord... C'est pas tous les jours qu'un mec, qui qu'il soit, ait une prime d'un coffre qui déborde. Le détour par la Corniche ne fut pas long. Elle était toujours au repaire quand je suis arrivé. Pour l'instant je n'ai rien fait. Je n'évoque même pas l'objet de ma présence en ces lieux. Je salut certain et prends plaisirs à échanger plus longtemps avec d'autres. Je m'occupe afin de faire comme si tout allait bien... la vérité est que je ne sais pas quoi faire.
 
De ce que je crois, elle a plus subit la chose qu'accepté la situation. J'ai entendu des trucs, des rumeurs. Parait qu'il y avait deux bébés en elle; mais un aurait bouffé l'autre. Cette île ne finira jamais de me surprendre: quand tu penses que le plus dégueulasse est arrivé, et bien tu te goures.
 
Il me faut "le môme". Pourquoi? J'ai franchement du mal à le savoir mais j'en ai besoin. Il le faut. Les réflexions autour de Félicia, Nikolaï, Nico, la Chimère, Faye etc. Elles sont nombreuses.
 
Demain j'aurai le gosse. 
Quartier Maître "Borgne"
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Posté le 22/04/2019 à 12:10:22 

Le gosse. Petit marmot qui pousse à vu d'oeil. Les jours passent mais ne se ressemblent pas, ou plus depuis quelques temps. Le départ d'Anne Providence, Nikolai qui reste dans un mutisme au fond de l'Antre, Elliott qui semble ne pas se remettre des dernières élections, Padre qui retrouve son bandeau après des années, une fiesta à moitié secrète au Crâne, sans compter ce travail que j'ai accepté pour le Forgeron et qui me donne un mal de chien... et puis Le gosse.
 
Aujourd'hui et finalement, l'enfant est rendu à sa mère. Je pense qu'elle est capable de le protéger et faire ce qu'il faut. Elle y tient et ne laissera personne s'en saisir, lui enlever. C'était pour moi un fardeau trop lourd à porter, le fardeau d'enlever un enfant à sa mère, l'enfant de Faye... ça devenait trop compliqué. Les CULs sont soudés et commencent à avoir une importance sur l'île. Je n'aimerai pas à devoir affronter une horde goule affamée. Mes souvenirs à Esperanza de cette nuit là sont encore vivaces.
 
Je vais devoir aussi m'atteler à une tâche que j'attends depuis un moment. Un événement qui, je l'espère, n'aura pas connu son pareil sur cette île.  
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Posté le 08/05/2019 à 11:28:53 

Sensation étrange.

J'étouffe Faye et cela me prend au bide. La prise du sommeil l'appelle-t-on. Je suis entouré de certains membres des CULs. Andras, Renat, Amos, ils me regardent faire. Je leur ai expliqué que j'allais donné à Faye un sommeil lourd. Lourd de sens pour moi. Je ne m'en rendais pas forcement compte, mais putain... je tiens à elle. Je peux pas m'empêcher de me surprendre de tendresse pour une dame! Alanis, puis Yulia, puis d'autres avant...

Bref, je me concentre sur l'objectif. Ils me regardent faire. Ils comprennent. Il me comprennent: que ce soit moi plutôt qu'un autre. Faye me regarde avec un sourire désarmant. 

 

08/05 10:52:26 "sur ces dernières paroles, un échange de regard, et le pirate fait une dernière pression afin que Faye tombe dans un sommeil profond.*" à Amos Cow, Faye "Reine de Coeur", Andras, El Renat "Petit Tigre", Black Caesar.
08/05 10:51:34 "Faye "Reine de Coeur" *fait un petit clin d'oeil a Renat, même si elle est pâle, et souffle un baiser a Andras et Amos avant de regarder le pirate, lui souriant avec affection.*", à tout le monde.
08/05 10:50:38 "Faye "Reine de Coeur" -- D'un souffle, elle encourage Swyn a aller voir Andras, et elle ajoute :* Il n'y a rien a pardonner, je sais que c'est... Pour mon bien. Même si c'est vrai que je serais sans doute la seule à le penser. Merci !", à tout le monde.
08/05 10:48:40 "Faye "Reine de Coeur" *ne bronche pas, comprenant tout a fait Rodrigo. A vrai dire, elle lui sourit même, encaissant la douleur avec un flegme... Eh bien, tout britannique. Elle sourit aussi à ses compagnons. --", à tout le monde.
08/05 10:47:16 "El Renat "Petit Tigre" voit la galloise s'endormir au pied du mur le pirate tenant fermemant sa gorge", à tout le monde. 


Les yeux se ferment. Un silence. Chacun ouvre une bouteille de rhum, rhum que j'ai donné à chacun, afin de mieux faire passer l'amertume du moment. Une petite bourse aussi, en dédommagement. Les Culs ont soifs d'or, ils pourront toujours investir dans quelque chose d'intéressant avec cette somme.

Ma concentration se porte sur Eustache. Je l'ajoute à ma black list personnel.
 
Je prends le chemin du départ mais pour où? Depuis des jours, je chasse. Je repense d'ailleurs à ma promesse faite à Euphrasien: un duel. Je lui ai promis un duel, lame uniquement, pas de poudre ou de grappin. Cela me désavantagera peut être, mais qu'importe. Padre et Assashin sans le savoir avaient fait presque tout le boulot. J'ai juste eu à porter le dernier coup.
 
Et puis De Villeroy, va savoir, j'ai de l'estime pour lui. Encore une des rare fine lame sur cette île. Des types comme lui, moi, ou encore Phil Blake, il en reste peu... La poudre remplace toute discipline à présent.

Cette île part en fumée...
Le Quartier Maître
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Posté le 18/05/2019 à 06:33:04. Dernière édition le 18/05/2019 à 06:36:08 

Il se fait tôt pour un réveil, trop tôt
.
Rico me picore au niveau de la joue après m'avoir déposé une missive de moitié sur la gueule, de moitié sur une flaque humide dont l'odeur me rappelle une vague saveur de rhum bue la veille. Il se retient de croasser parce qu'il connait le sort que je lui réserve s'il a le malheur de me les briser de beau matin.
 
L'humidité gagne du terrain sur ce parchemin. Heureusement que la marée d'alcool avait seulement attaquée le bas du morceau de papier. Je reconnais l'écriture et le style rapidement. De bonnes nouvelles.
 
Les nouvelles s’enchaînaient depuis des semaines. Les nouvelles primes luisantes d'or, les nouvelles actions menées par l'équipage, les courses à droite à gauche, les allés et retours entre Gaultier, Smith le Noir et le Forgeron qui squatte l'ancien repaire... J'ai pas le temps de m'emmerder depuis.
 
Deux prises de tours plutôt opportunistes, au vue du nombre que nous sommes. Guillemin était occupé à faire quelques transactions pour moi, Nikolai n'a plus donné de signe de vie jusqu'à ce qu'on ne le revoit plus sur le bateau... on est de moins en moins nombreux. Du moins on été. L'arrivée de Padre nous fait du bien. En tout cas pour moi. Et je pense que pour les autres aussi.
 
Je m'improvise un petit feu de camp ce matin. Un peu de tabac à chiquer, un café de fortune, je vérifie qu'il ne me manque rien et je reprend le chemin. J'ai appris que Anne et Nico sont revenus. Décidément, les bonnes nouvelles accourent! Ha! J'ai hâte de les retrouver. Je l'ai eu un peu mauvaise quand ils sont partis, mais je l'ai un peu "bonne" de les savoir à nouveau parmi nous.
 
Un retour à l'Antre me fera pas de mal. Il me faut préparer le duel contre Euphrasien, relancer les différents contactes qui vont me permettre de communiquer une fois de plus sur l'événement. J'espère que ça va attirer un paquet de monde, un paquet d'or, un paquet de rhum.

Le Quartier Maître, maître d'arme, chasseur et Jaguar de la Chimère devra remporter ce duel. Même si je le fais surtout pour moi, faut que je le fasse pour la famille.
 
Ce sera le moment de réveiller cet instinct animal qui ne sommeille jamais.  
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Posté le 27/05/2019 à 18:25:21 

J'ai perdu. Ce duel, je l'ai perdu. J'ai voulu la jouer à la loyal, une lame dans la main dextre et une main dans le dos, et cela ne m'a pas réussi.

Je savais qu'Euphrasien était un très bon combattant, mais je ne m'attendais pas à ce que ses attaques soient si chirurgicales: par trois fois il toucha des points vitaux. De mon côté, malgré un coup critique en début de combat, cela n'a pas suffit.
 
Le duelliste que j'étais est il derrière moi? Le Jaguar, l'instinct animal a-t-il pris le dessus? Ne suis je bon que pour chasser une proie et, armé de mon sabre et grappin, se ruer sur lui rapidement et efficacement? 
Est ce que je vieillit? Est ce que je perde de ma superbe d'antan? 

Je me pose peut être trop de question. C'était une défaite, pas la première ni la dernière. Mon adversaire a été très respectueux.

Il a pris soin de mon corps inerte, fait en sorte que je récupère... c'est un homme d'honneur que je n'oublierais pas.

Mais l'honneur, est ce fait pour moi finalement? 
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Posté le 08/06/2019 à 10:56:22. Dernière édition le 11/06/2019 à 14:28:21 

Je reçois une information. Un tournoi, une épreuve, un défi de plus? J'en sais trop peu à ce moment là et c'est bien ça qui attise ma curiosité, devant ces quelques mots hurler par un, puis deux puis trois crieurs de Liberty. Le légendaire Choco aux multiples surnoms prépare quelque chose.
 
Cette île ne cessera jamais de me surprendre on dirait. Je découvre une nouvelle salle dans le temple maya, à l'entrée, directement en entrant, sur la droite. C'est une grande allée montante, avec des marches à perte de vue. J'ai du mal à distinguer le sommet dorée. Mes guibolles se rassurent lorsqu'elles foulent les dernières marches.

Le signe des 4 lunes est représenté à l'entrée. L'une des guildes les plus influençable de Liberty. Cependant je ne souhaite pas rentrer de suite, je me dis que déposer le paquetage ici à l'entrée serait plus sûr pour ma tranquillité nocturne: j'ai pas envie d'être emmerdé par quiconque de l'autre côté de cet immense portail. Mais c'était sans compter la vigilance de Choco qui faisait sa ronde. Je devais le trouver et c'est lui qui me trouva au final. On échange deux mots, des vannes comme à l'accoutumé.
 
Le lendemain j'entre dans l'antre des 4 lunes. Une arène et quelques corsaires, Eddy, Choco bien sûr, mais aussi Nick Le Brun. Je salue mon frère et sobrino Valakas présent également.
 
Nick ne tarde pas à montrer qu'il se languit d'action en ces lieux. Un appel à croiser le fer, je n'hésite pas longtemps à répondre présent. Cela fait des jours, depuis mon duel contre Euphrasien, que je ne tiens pas le bon bout de mes combats. J'espère de cette occasion beaucoup de chose; mais surtout retrouver confiance. Nick est l'adversaire parfait pour cela.

Nick, je fais un allé retour dans le passé rien qu'en croisant son regard. Le Roi des parias, le Chef des 4 lunes... le père d'Alanis. Les songes s'accumulent tandis que les coups s'échangent. La sueur perle et se mélange au sang. Le duel fut plaisant, agréable, non pas seulement à cause du dénouement, mais bien pour ces souvenirs qui me reviennent à chaque coup de lame donné, pris, contré...

Nick tombe et ce passé nostalgique et chaleureux avec lui. Me voilà de retour à la réalité. 

Alanis tu me manques. 
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