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Le périple d'isabella  
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Isabella
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03/07/2020
Posté le 06/07/2020 à 21:08:56. Dernière édition le 06/07/2020 à 21:11:07 

Île de Liberty, les premiers jours d’une nouvelle arrivante  

New Kingston était la colonie qui avait accueillie Isabella, servir les anglais n’était peut-être pas son premier choix mais maintenant qu’elle était là, elle avait bien l’intention de le faire. Après tout, l’argent était l’argent, on n’allait pas chipoter sur la question non plus et comme dirait un certain sage : L’argent n’a pas d’odeur, sauf si vous la laisse dans la merde. Après tout, elle avait tout lâchée pour venir ici, il n’était pas question de faire la fine bouche non plus.  

Les premiers jours dans cette nouvelle ville n’avaient rien de particuliers, elle découvrit que les Rossbiff étaient bien plus accueillant qu’on ne pouvait l’imaginer et peut-être même plus accueillant que les autres. Elle n’allait pas s’en plaindre, bien au contraire. Son séjour allait être plus agréable, enfin, si on exceptait que ces bouffeurs de fromages de hollandais étaient en train d’assiéger la ville pour une raison inconnu. Elle n’avait fichtrement aucune idée de ce qui se passait et dans l’absolu, elle s’en moquait. Elle n’avait pas son rôle à jouer, elle n’était rien de plus qu’une simple civile bonne à faire quelques travaux par-ci et par-là comme une bonniche ou une putain.  

Mais après une petite exploration, un petit meurtre en douce dans le pub par simple ennui. Elle avait décidée de faire son petit tour en dehors de la ville, non pas qu’elle n’aimait pas New Kingston, mais un coin bouché en grande partie par des gardes devenait, à la longue, frustrant. C’était la première fois qu’elle pouvait voir le campement hollandais devant la ville, les petits canons pour les aider à passer les murailles, les tentes et le petit feu de camp pour y danser autour comme des demeurés bourrés. Elle observait le campement avant de continuer sa route ailleurs, elle ne s’en souciait pas vraiment et puis elle ne pouvait pas faire grand-chose avec. Elle ne se voyait pas l’attaquer ni vaincre tout les hollandais d’elle-même, bien que tout le monde devait avoir se rêve mais chut !  

La première sortie dans la nature se fit sans encombre, si on exceptait les deux ours qu’elle avait du tuer pour… ben… Parce qu’elle le devait ? Elle n’était pas du genre à se laisser bouffer parce que l’ours était mignon. Il voulait sa chair, il allait devoir se battre pour l’avoir et il avait perdu. Mais peut-être que c’était juste des oursons qu’elle avait tuée, mais c’est un détail sans grande importance, non ? Elle se souvenait juste qu’une grosse boule de poil était sortie des buissons et elle lui sauta dessus pour l’étriper, rien de plus normal, n’est-ce pas ?  

L’expérience la plus étrange qu’elle allait vivre à ses débuts allait encore venir car si vous pensiez que tuer un vil séducteur dans un pub ou tuer quelques ours ou oursons dans la nature était étrange, alors attendez la suite !  

Alors que notre brave Isabella pionçait dans la rue comme une vulgaire clocharde non loin d’un marchand car oui, elle avait la flemme de refaire tout un détour pour retourner au pub alors que la majorité des rues étaient bloquées par des gardes, elle se réveillait un bon matin pour être face à un… hmm.. spectacle fort étrange ! Les rues étaient pleines d’indigènes, des prêtres qui n’étaient pas là pour nous demander si on avait du temps pour parler au sujet denotre Seigneur Jésus Christ, mais qui beuglaient comme des idiots (bon d’accord, le termes est exagéré… Mais chut !) « Huracan » tout en défonçant à moitié la ville comme si c’était la fête. Une fête qui n’était amusante que pour les indigènes bizarres et Isabella savait qu’elle devait éviter ses prêtres plus que bizarres.

Je rêve ou quoi ? C'est quoi cette merde encore ? Je suis certaine que je ne me suis pas torchée la gueule hier...
Se demandait-elle face à cette scène plus qu'étrange, on ne s'attendait jamais à être témoin d'une telle scène à notre réveil. Avait-elle trop bue ? Rêvait-elle ? était-elle peut-être en enfer ? Ou avait-elle consommée quelque chose qu'il ne fallait pas ? Rien de ça, c'était bien la réalité.

Elle traversait une première rue dans l’espoir pouvoir s’éloigner d’eux, mais sans succès, la route était barrée par deux prêtres trop occupés à s’amuser. Un simple soupire et quelques insultes étaient marmonnées avant qu’elle ne rebrousse chemin pour trouver un autre endroit pour se sortir de cette ville devenue folle. Elle marchait, évitant les quelques indigènes tarés pour que l’un d’eux sorte de sa cachette pour la surprendre. Elle ne doutait pas qu’il se cachait derrières les caisses et tonneaux dans le simple but de surprendre une pauvre victime afin de lui matraquer le nom d’Huracan dans le crane !  

Lorsque la jeune demoiselle se retrouvait ainsi surprise par un homme qui beuglait comme un idiot « Huracan », elle ne pouvait s’empêcher de grimacer et de lui sauter dessus dans l’espoir de le trouer comme un cochon, mais ce qu’elle ne savait pas, le prêtre était un putain de maître au bâton. Ainsi donc, malgré ses tentatives et toute sa bonne volonté de le poignarder, elle se mangeait des coups de bâtons encore et encore et encore… Au total elle parvint à le toucher 3x sur 34 attaques ! Dont le dernier coup lui avait fait sortir autre chose de la bouche que juste Huracan ! Il n’était pas nécessaire de dire qu’elle s’était bien fait défoncer la gueule par se prêtre, qui pouvait penser qu’un prêtre pouvait être aussi brutal ? Il l’était, on ne parlait pas d’un prêtre chrétien non plus…  

Alors qu’elle le regardait, essoufflée et mal en point, il ne tentait rien, continuant de réciter ses petites paroles comme un bon esclave avant qu’il ne soit troué par du plomb de la part d’un autre anglais. Il se faisait plaisir à les tuer visiblement. Elle le remercia et allait se terrer dans un bâtiment pour commencer, se contentant de se reposer contre la porte d’entrée, pansant ses blessures.  

Putain… Qui sont ces enculés sérieux…
 
L’heure était au repos et elle allait espérer que demain serait un meilleur jour sans prêtre fou ou sans hollandais en train d’assiéger cette ville. Si un dieu existait réellement, elle repartirait demain à l’aventure pour découvrir un peu plus l’île et si non, ma foi, elle se ferait de nouveau défoncer la gueule à coup de bâton par un prêtre indigène.
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Posté le 08/07/2020 à 03:03:08 

Île de Liberty – La vermine Maya toujours en action

Le second jour de l’invasion de la vermine indigènes s’était levée et Isabella, malgré ses espérances et rêves, ne pouvait que constater qu’ils étaient toujours là à s’amuser avec leurs feux de joies. Elle ne pouvait que soupirer face à cette situation qui ne s’était en rien améliorée, mais fort heureusement elle ne s’était pas réellement empirée non plus. La plupart des rues étaient encore bouchées et c’était bien ce qui l’agaçait, elle rebroussait chemin pour être, de nouveau, surprise par l’un de ses prêtres. Il répétait de nouveau la même chose et de nouveau, frustrée, agacée elle pointait son doigt de façon inquisitrice en direction de l’indigène.

Bloody hell ! Vous êtes douée pour briser les noix de coco, je vais utiliser votre maudit sang pour me faire un thé saveur indigène !

Elle doutait qu’il comprenait quoi que se soit, mais elle s’était jurée qu’elle n’allait pas se laisser faire. Elle dégainait de nouveau son arme pour lui sauter dessus et un combat enragé s’ensuivait dans lequel elle tentait son possible pour abattre son ennemi juré : Le prêtre maya. Fort heureusement pour elle, il ne semblait pas aussi fort que celui du jour précédent, peut-être un apprenti de l’art du tabassage d’hérétiques, qui pouvait bien le savoir ! Tout se fait-il qu’après un long combat impitoyable dont la question était surtout de savoir quand elle allait parvenir à l’abattre, elle venait enfin de lui donner un coup mortel. Il fini par s’écrouler, mort pour de bon. Il fallait admettre, même si Isabella avait la peau dure, ses compétences dans le domaine de l’escrime restaient à désirer, mais cet indigène faisait un bon entraînement pour parfaire sa technique. Elle pointait sa lame en direction du cadavre.

Et va dire à Huracan d’aller se faire brosser les poils de fesses auprès du diable !

Nous avouerons que ce n’était certainement pas la pire insulte qui pouvait exister en ce monde, mais elle parlait à un cadavre alors nous pouvions l’excuser, non ? Elle fouillait rapidement les poches du prêtre dans l’espoir d’y trouver quelques pièces mais rien, il était pauvre comme un maudit moine. Elle laissait échapper un léger soupire d’agacement.

En plus tu es un putain de mendiant….

Après cela, elle se cachait dans un petit coin, écrivant quelques missives, notamment pour garder les deux individus avec qui elle discutait au courant de la situation. Elle apprit que toute cette situation était sûrement le fruit d’une bande de personnes trop occupée à s’amuser à vivre une aventure palpitante dans un quelconque temple pendant que les autres devaient se contenter de se faire martyriser par des prêtres, ou de les martyriser ! Elle ne pouvait s’empêcher de rouler les yeux, légèrement agacée lorsqu’elle lu le conseil de quitter la ville, marmonnant pour elle.

Ce n’est pas comme si c’était si simple de sortir d’une ville bouchée de partout avec des prêtres qui te défoncent la tronche…

La chose l’avait agacée, en plus des prêtres et de la ville qui allait certainement finir en grand feu de joie juste joyeux pour les prêtres et moins pour les rosbifs coloniaux. Elle savait qu’elle ne pouvait pas s’attarder à pleurer dans son coin dans l’espoir que cette vermine indigène daigne à aller s’amuser ailleurs. Elle devait trouver un moyen pour sortir et ce, coûte que coûte. Elle récupérait ces quelques affaires et se mis en route, essayant de se frayer un chemin par le seul endroit qu’elle savait pouvait l’emmener à l’extérieur.

Elle marchait, esquivant les prêtres qui vaquaient à leurs joyeuses activités de vermines, se faufilant à travers les caisses, elle parvint à échapper à un premier prêtre, ou bien il ne l’avait pas remarquée ou… Qui sait, tout se fait-il qu’elle avait réussie à l’échapper et c’était bien le principal. Elle essayait de passer le prochain, elle attendait et lorsqu’elle jugeait le moment opportun, elle sortie de sa cachette d’entre les caisses pour se faufiler mais, comme s’il avait un 6e sens (et peut-être l’a-t-il, qui sait), il la repéra.

Que Dieu soit mon témoin ! Vous êtes pire que la peste !

Elle dégainait de nouveau son arme dans l’espoir d’abattre le prêtre, mais elle n’avait plus la force nécessaire pour participer à un si long combat. Elle observait le prêtre, épuisée. Le mépris était visible dans son regard, elle crachait au sol.

C’est match nul, mais demain je te fais la peau !

Avec ces paroles elle prit la fuite pour se cacher dans un petit coin question de souffler un peu. Elle lâchait un petit soupire, elle se retrouvait bloquée dehors, la nuit allait être rude et elle devait espérer qu’ils n’allaient pas la tuer alors qu’elle tenterait de se reposer. Elle marmonnait pour elle-même.

Putain je vais faire quoi… A ce rythme je ne vais jamais pouvoir sortir de ce trou… Réfléchie… Il avait des égouts, mais où ? Elle fermait les yeux, se grattant énergétiquement les cheveux dans l’espoir que la mémoire lui offre un indice, mais rien. Raaah putain… Ils étaient où les égouts…

Elle tournait alors la tête vers la tour à l’ouest. Elle se souvenait d’y avoir vue un passage à sens unique. Elle ne savait pas trop comment en sortir ni où il allait mener, mais peut-être que cela allait être une solution. Alors qu’elle réfléchissait à des solutions, elle sursauta lorsqu’un individu apparu à côté d’elle dans une vague. Elle ne pouvait rien faire d’autre que d’observer la scène bouche-bée, elle ne comprenait pas vraiment ce qui arrivait. Peut-être que les prêtres lui avaient fais quelque chose ? Devenait-elle folle ? Venait-on la chercher pour l’emmener au paradis ? Ou l’enfer, qui sait. L’eau l’entourait d’une façon bienfaisante, elle se sentait mieux comme si elle… était soignée ? L’entité se mis à lui parler.

Bonsoir mortelle. J'ai cru entendre vos prières suite à cette détresse ressentie face au peuple indigène maya.

Il était vrai qu’elle avait priée, mais elle était loin d’imaginer y voir une divinité, ou un ange ou… qui sait ce que c’était lui venir en aide ! C’est comme si Jésus descendait lui-même sur Terre pour aider un individu.

Bon...soir..

Voilà tout ce qui pouvait sortir de sa bouche sur ce moment de surprise, agréable certes, mais pas moins une surprise à lui en faire perdre les mots !

Je vais vous aider à rejoindre un lieu sur, pour la nuit. Empruntez donc la vague , et vous serez hissée devant la porte de chez vous.

À ces paroles, elle ne pouvait que hocher la tête d’approbation, même si elle ne le connaissait pas, quelque chose lui disait qu’il était digne de confiance. Une étrange sensation qu’elle ne pouvait s’expliquer mais l’heure n’y était pas non plus. Ainsi, elle emprunta la vague qui la fit sourire et l’amusait un peu. Après tout, ce n’était pas tout les jours qu’un être supérieur venait vous aider et vous fit voyager sur une vague ! Il la déposait devant les portes de la british youth en toute délicatesse, bien qu’elle se retrouvait trempée.

Tu es désormais trempée jusqu'aux os, mais tu peux au moins aller te sécher et réchauffer à l'intérieur.

Elle s’inclinait légèrement en sa direction en guise de remerciement.

Je vous remercie beaucoup.

Parvenait-elle quand même à dire avant que celui-ci, d’une voix tonitruante, probablement pour lui donner la classe, reprit la parole.

Si vous souhaitez quitter la ville demain... priez encore, et je viendrai vous aider, mortelle.

Et avec ces belles paroles, il disparu aussi vite qu’il était apparu, une tornade d’eau l’emporta. Elle ne pouvait qu’observer la scène, impuissante et malgré tout confuse. Elle se grattait l’arrière de la tête, observant un peu les alentours.

Il vient de se passer quoi là…

Elle ne comprit pas grand-chose ni ne savait-elle à qui elle avait à faire. Elle ne tardait pourtant pas à se retourner pour rentrer dans le bâtiment, elle verrouillait la porte avant de laisser échapper un soupire.

Ce n’est pas un rêve… J’ai bien vécu ça… Mais, c’était qui ? Je voulais changer ma vie, vivre des aventures, accumuler des richesses mais personne ne m’avait dit que j’allais finir avec ce genre de choses.

Elle ne savait pas encore quoi faire de tout cela et elle ne se sentait pas en état d’avoir une réflexion particulièrement poussée sur la question. Elle savait qu’il allait lui falloir quelques jours pour réellement comprendre la situation. Isabella quitta la porte pour se diriger vers la cheminée, elle commençait à se déshabiller complètement pour y déposer son casque, ses gants, ses bottes, sa chemise ainsi que son pantalon non loin des douces flammes dansantes. Elle prit place sur ce que l’on pouvait appeler un canapé, prenant une couverture pour se couvrir. Elle avait cette eau de vie dégueulasse, mais comme elle ne voulait pas payer pour autre chose, elle composerait avec ce qu’elle avait sous la main. Elle en prit une gorgée, grimaçant légèrement sous le goût auquel elle n’était toujours pas habituée alors qu’elle ouvrit le grimoire d’aventure d’un certain Calico Jack. Elle savait apprécier la lecture d’un bon grimoire qu’on lui offrait de temps à autre et qui sait, peut-être qu’un jour les gens allaient lire les aventures d’Isabella !

La journée avait été longue et tumultueuse, maintenant elle ne pouvait qu’espérer que cette entité supérieure allait de nouveau l’aider ! Mais qui sait, peut-être aurait-elle l’aide de quelqu’un d’autre. En tout cas, la proposition y était, mais elle n’y avait pas encore répondu, trop épuisée. Demain était un autre jour et peut-être qu’un miracle allait enfin la faire sortir de ville.
Isabella
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Posté le 15/07/2020 à 17:40:00. Dernière édition le 15/07/2020 à 17:49:26 

Île de Liberty, aventures, songe et fiestas espagnoles

Isabella avait réussie, à l’aide d’un collègue, de sortir de la ville anglaise en se frayant un chemin à travers les prêtres d’Huracan. L’homme qui l’aida semblait savoir comment les éviter sans qu’ils ne soient trop chiant ou ne tentent de te maraver la tronche avec un bâton dans la plus grande joie et humeur. Secrètement, elle espérait pouvoir se venger un jour contre eux et de les découper, encore et encore jusqu’à ce qu’ils arrêtent de casser les pieds aux colons de cette île avec leur dieu dont elle ne savait rien, mais peut-être qu’elle n’avait pas envie de connaître ce Huracan.

En tout cas, puisqu’elle était de nouveau libre, elle profita pour monter vers le nord pour rejoindre la ville espagnole d’Esperanza, on lui avait dit qu’il avait de l’honnête travail pour les nouveaux arrivants, ce qui était parfait pour elle. Malheureusement pour elle, la ville était tout aussi peuplé et colonisé par les prêtres qui faisaient leur propre fête dans cette ville espagnole. Voyant cela, Isabella ne pouvait s’empêcher de soupirer et grimacer, légèrement dégoûtée par cette vue.

Putain… Ils sont partout, c’est pire que de la vermine.

Elle décidait de ne pas s’attarder plus que nécessaire dans la ville, elle ne se sentait pas de se bloquer ici et après une petite sieste, elle reprit la route en direction de la caverne Aventura dont on lui avait parlé. Elle ne savait pas à quoi s’y attendre, mais elle savait qu’il avait de choses à y faire. Elle espérait pouvoir y vivre des aventures, après tout son nom l’indiquait bien, non ? Et pour une aventure étrange, elle allait en vivre une, même si c’était involontaire ! Ainsi, le début de la grotte, elle la débutait sans soucis, s’avançant et pourfendant les quelques momies et autres squelettes qui pouvaient s’aventurer sur son chemin.

Isabella s’arrêta devant une grande momie qui gardait un coffre et avant d’engager le combat, elle décida de calmer sa soif, après tout les combats avaient été épuisants pour elle. Elle trouvait rapidement deux bouteilles qu’un brave espagnol lui avait offert, elle en lisait l’étiquette « Kartoffelschnaps », mais elle n’avait lu que Kartoffel, sans se soucier du reste, pourquoi lire tout le monde si vous pouvez vous contenter de ce qui vous arrange ? Elle ouvrit la première bouteille qu’elle vidait très rapidement avant de la jeter plus loin. L’effet se faisait déjà sentir, mais elle ne s’en souciait pas. Elle ouvrit une seconde bouteille de cet alcool pour la vider également. Elle venait de complètement se torcher la gueule avec de l’alcool dans une caverne pleine de bestioles qui voulaient la bouffer. Elle ne savait pas marcher droit et encore moins de voir correctement mais cela n’avait pas d’importance, voir la silhouette de sa cible suffisait amplement.

Elle s’avançait en direction de la momie qui gardait son petit trésor comme un nain qui surveille son or avidement. Elle sortie son pistolet et tentait de le viser, mais elle tanguait bien plus qu’un navire pris dans une violente tempête. Elle tirait, encore et encore jusqu’à ne plus avoir de balles, mais la seule chose qu’elle venait de tenter de tuer, c’était bien l’air et non la momie ! Si vous pensez qu’elle allait attendre de désoûler pour continuer son aventure, vous vous trompez complètement. Elle sortie sa botte secrète que elle-même ne connaissait pas, une école d’escrime exceptionnelle que nous nommerons la Kartoffelschnaps Schule, une école d’escrime que seul les grands buveurs de Kartoffelschnaps pouvaient espérer apprendre. La momie ne pouvait rien face à ces techniques d’escrimes peu élégantes et ô combien efficace.

Elle récupéra ensuite le trésor et continua sa route au travers de la caverne, titubant fortement, manquant quelques fois de se casser la gueule dans la lave ou au sol, abattant ce qui venait l’agresser. On ne parlera pas des nombreuses fois qu’elle failli se casser la gueule du pont pour devenir une brochette Isabellienne, une spécialité que personne n’aime, si si je vous assure.. Bon d’accord, peut-être que les cannibales la veulent, mais ils ne comptent pas. Elle fit donc un premier tour de la caverne en étant complètement torchée, ivre morte. Elle ne se souvenait plus de grand-chose, quelques brides de combats et d’autres éléments un peu plus marquant lui revenait de temps à autre. D’ailleurs, elle était si torchée que le lendemain encore, l’ivresse l’accompagnait comme un fidèle ami dont on ne peut se débarrasser ! Ce qui ne l’empêchait pas de faire un second tour de la caverne pour tuer tout sur son passage. La maîtrise de la Kartoffelschnaps Schule était tel qu’aucune créature de cette caverne ne pouvait résister bien longtemps.

Après cette belle journée fort épuisante et enrichissante, elle décidait de se poser dans un coin de la caverne pour dormir un peu. La nuit était tombée et seule quelques torches illuminaient encore la caverne. L'effet de l'alcool s'était déjà bien dissipé, fort heureusement pour elle d'ailleurs.

Le sommeil n’allait pourtant pas être le meilleur, loin de là même. Elle allait vivre une étrange expérience. Elle se trouvait dans un endroit qu’elle ne reconnaissait, elle apercevait de la brume qui ne laissaient presque rien passer à part quelques rayons de lumière, juste assez pour qu’elle puisse savoir qu’il avait du brouillard. Elle regardait autour d’elle, elle entendit des bruits sourds sans qu’elle ne puisse pour autant définir leur origine, ceux-ci semblaient lui parvenir à travers du coton, une sensation fort désagréable qu’elle ne savait pas se retirer dans ce rêve. Elle tentait de se réveiller, de quitter ce monde du songe dont elle ne maîtrisait rien et dont la nature fort réaliste lui insufflait une certaine peur. Alors qu’elle tentait de comprendre ce qui se passait, une voix s’élève pour lui adresser la parole.

Viens à moi jeune colon... Rejoins moi au pays des rêves...
Tu veux protéger l'île de la colère d'Huracan ?
Viens à moi...

Les autres corsaires sont depuis trop longtemps sur cette île.
Leur coeur est sombre.
Ils sont aveugles.

Mais toi...
Oui toi...

Je t'attends.

Elle sursaute, regarde frénétiquement autour d’elle dans l’espoir de voir qui lui parle, mais rien. Elle ne voit rien si ce n’est du brouillard.

Qui es-tu ? Je dois faire quoi ? Tu es où ?

Tant de questions lui traversait l’esprit, mais aucune réponse ne lui parvenait. Au lieu de ça, elle se réveilla en sursaut, respirant rapidement. Elle se sentit couvert de sueurs. Son regard se pose sur ses mains, elle tremble légèrement avant d’observer ses alentours. Elle était toujours dans la caverne, seule. Était-ce vraiment un rêve ? Oui, elle en était certaine mais d’où venait-il alors ? Qui était derrière la voix ? Une divinité ? Un démon ? Son imagination ? Elle ne savait pas encore quoi faire de ce message et que pouvait-elle faire après tout ? Elle ne connaissait pas beaucoup l’île et elle ne savait même pas vraiment ce qui se passait, si ce n’était quelques brides.

Putain… Je crois que j’ai abusé avec l’alcool… Oui ça doit être ça… Putain de schnaps… Je suis sûr que l’espagnol m’a foutu un truc de merde dans les bouteilles pour me jouer un mauvais tour.

Se disait-elle plus pour se rassurer que d’accepter ce qui venait d’arriver. Elle tentait de reprendre son sommeil, mais n’y parvenait pas réellement, cette l’expérience l’avait bien trop agitée.

Au troisième jour, lorsqu’elle était enfin sobre, mais toujours fatiguée après une nuit peu reposante; elle décida que l’heure était de prendre la route en direction de la ville espagnole. Après tout, où était l’amusement à rester dans la caverne quand vous étiez sobre, n’est-ce pas ? Elle espérait que ce temps avait suffit pour que les prêtres retournent tous dans leur temple prier leur Huracan, ou de se faire fessée par celui-ci parce qu’ils étaient inutiles, allez savoir.

Marchant tranquillement à travers les plaines verdoyantes de l’île, elle fut surprise par un indigène qui se faisait passer comme un grand champion de sa tribut. Elle l’observait, irritée par cette attaque surprise comme tout le monde semblait apprécier ici, peut-être appréciaient-ils un peu trop pouvoir sortir aux gens « Surprise motherf*cker ». Champion ou pas, elle ne comptait pas le laisser s’en sortir si facilement en la surprenant de la sorte et ainsi donc, elle sortie son arme et le chargea. L’indigène ne résista pas vraiment et après quelques coups, celui-ci était déjà mort. Elle pouvait dire avec certitude qu’il était un champion, le champion des nuls oui ! Bref, elle le dépouilla puis reprit sa route vers la ville espagnole qui laissa échapper quelques fumées noires. Une fiesta y semblait donc organisée, même si elle craignait déjà le pire.

Une fois au sein de la ville, elle pouvait voir quelques bâtiments en feu et toujours ces mêmes prêtres présents en train de s’amuser, comme à leur habitude. Elle laissait échapper un petit soupire, frustrée et agacée par leur présence qui commençait à la hanter, mais elle n’avait plus l’intention de reculer. Elle voulait trouver un peu de travail et personne n’allait l’en empêcher. Ainsi donc, elle traversait la ville tant bien que mal, évitant les prêtres qu’elle pouvait, découpant ceux qui venaient l’emmerder en tentant de lui apprendre le nom de leur dieu. Elle parvenait à dégoter quelques contrats par-ci et par-là.

Une certaine crainte l’abritait pour se rendormir, bien qu’une curiosité se ressentait également pour en apprendre davantage. Elle voulait savoir ce que la voix lui voulait, ce qu’elle devait faire, mais cette étrange expérience lui faisait également peur. Pouvait-elle réellement aider ? Elle ne se pensait pas très forte, mais peut-être pourrait-elle faire la différence dans cette île.
 

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